2° ou L’instant d’après…
Avec un nouveau record de température en mars, les 12 derniers mois ont été les plus chauds jamais enregistrés dans le monde, 1,58°C de plus que dans le climat de la planète au XIXe siècle, avant que se fasse sentir l’effet de la combustion des énergies fossiles, de la déforestation ou de l’agriculture intensive. (LA PROVENCE 08/02/2024)
Depuis le début de l’ère de l’industrialisation nous avons oublié le lien qui nous unissait au reste de la vie sur terre. Nous avons constamment œuvré dans le but d’accumuler toujours plus de richesses matérielles, de produire, de posséder plus que nécessaire, à n’importe quel prix, au prix de notre avenir, avec pour unique objectif un utopique PIB et les profits qu’il engendre.
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Nous avons sacrifié la douceur de la vie que pouvait nous procurer notre planète et oublié la nature éphémère de notre existence, pensant que la possession nous rendait immortels et que notre héritage devait être matériel. Pourtant l’essentiel n’a pas de prix, il ne s’achète pas, il aurait juste fallu le préserver.
Le point de basculement irréversible se situe à 2° de réchauffement. A partir de là…
Nous connaîtrons un monde nouveau. Plus rien ne sera jamais pareil, le climat n’est que l’indicateur visible de la somme de tous les maux. Nos enfants ne connaîtront plus la douceur des étés, les pluies bienfaitrices de printemps et l’eau à volonté que l’on pensait inépuisable. Nous serons définitivement entrés dans un monde de sécheresse, de canicules, d’inondations et de tempêtes que plus rien ne pourra inverser.
Parmi les effets de ce réchauffement, la fin des grandes métropoles, telles que nous les connaissons, rendues invivables par la chaleur et le manque d’eau. Les populations migreront alors vers des lieux moins denses, plus végétalisés, plus vivables.
Marseille par sa taille et sa situation géographique sera une des premières grandes métropoles françaises à être désertée. J’ai voulu, au travers de mes photos imaginer ce que serait des lieux de Marseille habituellement bondés, devenus déserts et dans lesquels plane encore le souvenir récent de la présence humaine passée.
2° and after…
With a new temperature record in March, the last 12 months have been the hottest ever recorded in the world, 1.58°C more than in the planet’s climate in the 19th century, before the effects of fossil fuel combustion, deforestation or intensive agriculture were felt. (LA PROVENCE 08/02/2024)
Since the beginning of the era of industrialization, we have forgotten the link that united us to the rest oflife on earth. We have constantly worked towards the goal of accumulating ever more wealth. material, to produce, to possess more than necessary, at any price, at the price of our future, with the sole objective of a utopian GDP and the profits it generates.
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We have sacrificed the sweetness of life that our planet could provide us and forgotten the ephemeral nature of our existence, thinking that possession made us immortal and that our inheritance should be material. Yet the essential is priceless, it cannot be bought, it would just have been necessary to preserve.
The irreversible tipping point is at 2° of warming. From there…
We will experience a new world. Nothing will ever be the same again, the climate is only the visible indicator of the sum of all evils. Our children will no longer know the sweetness of summers, the beneficial spring rains and the unlimited water that we thought was inexhaustible. We will have definitively entered a world of drought, heat waves, floods and storms that nothing will be able to reverse.
Among the effects of this warming, the end of large metropolises, as we know them, made unlivable by the heat and the lack of water. Populations will then migrate to less dense, more vegetated, more livable places.
Marseille, by its size and its geographical location, will be one of the first large French metropolises to be deserted. I wanted, through my photos, to imagine what places in Marseille, usually crowded, would be like, become deserted and in which the recent memory of the past human presence still hovers.